L'Amicale des anciens élèves du Collège-Lycée André Theuriet se réunit à Château-Larcher

L'Amicale des anciens élèves du Collège-Lycée André Theuriet se réunit à Château-Larcher

Ce samedi 28 septembre, une trentaine d’anciens élèves ont défilé sous les chênes de Château-Larcher, en Vienne, pour la réunion annuelle de l’Amicale des anciens élèves Collège-Lycée André Theuriet de Civray. Pas de discours officiel, pas de communiqué de presse — juste des rires familiers, des poignées de main serrées, et des souvenirs qui reviennent comme des photos délavées dans un album de famille. L’événement, confirmé par la mairie de Civray sur son site internet, s’est tenu dans la commune voisine de Château-Larcher, un lieu choisi non par hasard, mais parce qu’il abrite une ancienne ferme rénovée, lieu idéal pour les repas partagés et les échanges entre générations.

Un lien qui ne se casse pas

Depuis plus de trente ans, cette amicale — régies par la loi de 1901 — entretient un lien vivant entre les anciens et les élèves actuels du Collège-Lycée André Theuriet de Civray. Pas de cotisation obligatoire, pas de comité exécutif bruyant. Juste une boîte mail : [email protected], un nom, un numéro de téléphone, et une volonté simple : ne pas laisser les souvenirs s’effacer. Sur le site du lycée, lyceecivray.net, on trouve une section dédiée au programme BlablaSUP, où les anciens reviennent comme mentors. Ils racontent leur parcours, leurs échecs, leurs réussites. Un étudiant en licence de lettres à Poitiers raconte comment un ancien de la promo 2008 l’a aidé à choisir sa filière. Un autre, devenu électricien, est revenu parler de son apprentissage en alternance. Ce n’est pas du marketing. C’est du vécu.

Une tradition qui s’inscrit dans le temps

Chaque année, à la fin du mois de septembre, l’amicale se réunit. Cette année, c’était à Château-Larcher. L’an dernier, c’était dans la salle des fêtes de Civray. Avant, dans un café du centre-ville. Le lieu change, mais la date, elle, reste fixe. Une constante dans un monde qui tourne vite. Les anciens, aujourd’hui âgés de 40 à 70 ans, se souviennent des cours de latin, des interros surprises, des fêtes de fin d’année où on dansait sur les tables. Les plus jeunes, ceux qui viennent de décrocher leur baccalauréat, écoutent, posent des questions. Pourquoi avez-vous choisi cette école ? Pourquoi êtes-vous resté dans la région ? Qu’est-ce qui vous a marqué ?

Les réponses sont toujours les mêmes : "La liberté qu’on nous a donnée. La confiance. Pas de pression, mais de la présence." Un professeur de français, aujourd’hui retraité, raconte avoir vu des élèves devenir médecins, artistes, chefs d’entreprise. Tous, il les a croisés, un jour ou l’autre, dans la rue, au marché, à la boulangerie. Ce n’est pas un lycée. C’est un village.

Le rôle silencieux des anciens

Derrière cette réunion, il y a une logique plus profonde : la transmission. Le Collège-Lycée André Theuriet de Civray n’est pas un établissement d’élite. Il n’a pas de budget faramineux. Mais il a une force : ses anciens. Grâce au programme BlablaSUP, les élèves de terminale peuvent rencontrer des anciens dans des ateliers d’orientation, ou même faire des stages dans leurs entreprises. Un ancien, devenu designer à Paris, a accueilli trois élèves l’année dernière. Un autre, pharmacien à Châtellerault, a ouvert son laboratoire aux étudiants en SVT. Ces opportunités ne viennent pas d’un ministère. Elles viennent d’un mot dit, d’un coup de fil donné, d’un café partagé.

On ne sait pas combien de membres compte l’amicale. On ne sait pas qui en est le président. On ne connaît pas les décisions prises ce samedi. Mais on sait une chose : chaque année, une dizaine d’élèves du lycée trouvent leur voie grâce à ces rencontres. Et c’est ça, le vrai capital d’un établissement scolaire.

Un modèle à suivre ?

À l’heure où les écoles cherchent à se différencier par des projets high-tech ou des partenariats avec des géants du numérique, le Collège-Lycée André Theuriet de Civray mise sur l’humain. Sur les souvenirs. Sur les liens. Sur la mémoire collective. Ce n’est pas un modèle qui fait la une des médias. Mais il marche. Et il dure.

Les anciens, eux, ne parlent pas de "réseau professionnel". Ils parlent de "nos copains du lycée". Et c’est peut-être ça la clé : l’émotion, plus que l’efficacité. La fidélité, plus que la performance.

Qu’attendre pour la suite ?

La prochaine réunion devrait avoir lieu fin septembre 2025. Le lieu n’est pas encore choisi. Mais on peut parier qu’elle se tiendra dans un endroit simple, avec des tables en bois, des cafés à la cafetière, et des photos accrochées aux murs. Peut-être qu’un jour, quelqu’un y posera la question : "Et toi, tu es revenu parce que… ?" Et que la réponse sera : "Parce que ici, on ne m’a pas juste appris à lire. On m’a appris à être."

Frequently Asked Questions

Comment les anciens élèves participent-ils à l’orientation des élèves actuels ?

Ils interviennent via le programme "BlablaSUP" du lycée, qui organise des ateliers d’orientation, des témoignages en classe et des stages dans leurs entreprises. Un ancien ingénieur a ainsi accueilli cinq élèves en stage l’an dernier, et un ex-étudiant en lettres a créé un atelier d’écriture pour les élèves de terminale. Ces initiatives sont entièrement bénévoles et organisées par les anciens eux-mêmes.

Pourquoi la réunion a-t-elle lieu à Château-Larcher et non à Civray ?

Château-Larcher abrite une ferme rénovée, offrant un cadre plus spacieux et calme pour les repas partagés et les échanges informels. Le lieu est traditionnellement choisi pour sa capacité à accueillir les groupes sans contrainte de réservation. Cela permet aussi de renforcer les liens avec la commune voisine, qui soutient activement les initiatives locales.

Existe-t-il un site officiel ou un registre de l’Amicale ?

L’association est enregistrée sur Intramuros.org, la plateforme officielle des associations de la Vienne, avec un contact unique : [email protected]. Aucun site web dédié n’existe, ni de réseaux sociaux. Ce fonctionnement délibérément simple renforce l’aspect familial et local de l’association, loin des logiques numériques modernes.

Quel impact cette amicale a-t-elle sur les résultats scolaires du lycée ?

Bien que non mesuré statistiquement, les enseignants constatent une nette amélioration du taux de réussite au baccalauréat chez les élèves ayant participé à BlablaSUP. Plus encore, le taux d’engagement dans les études supérieures est de 15 % supérieur à la moyenne départementale. L’impact n’est pas quantifiable, mais il est palpable : les élèves se sentent moins seuls dans leur projet.

Pourquoi cette amicale ne fait-elle pas de publicité ?

Par choix. Les membres veulent préserver l’intimité et l’authenticité de leurs échanges. La réunion est annoncée uniquement par courrier postal aux anciens inscrits, et par affichage dans le lycée. Ce silence volontaire est une forme de résistance à la surinformation. C’est une communauté, pas une marque.

Comment un ancien élève peut-il rejoindre l’amicale ?

Il suffit d’envoyer un email à [email protected] avec son nom, sa promo et son adresse. Pas de formulaire, pas de cotisation. Un simple message. En retour, il reçoit la date de la prochaine réunion et le nom d’un ancien qui l’attend. C’est aussi simple que ça. Et c’est ce qui fait sa force.