Lors du Grand Prix du Mexique 2025Autodromo Hermanos Rodriguez, Max Emilian Verstappen, pilote titulaire chez Oracle Red Bull Racing, s'est retrouvé cinquième, à près de 0,5 seconde du pole. Loin d’être une simple surprise, ce résultat reflète une série de compromis aéro‑dynamiques imposés par l’altitude de 2 240 m qui menace sérieusement les espoirs du Néerlandais de reconquérir le titre.
Un week‑end historique pour McLaren
Le Lando Norris, pilote senior de McLaren Formula 1 Team, a décroché la pole avec un temps de 1:17.956, marquant son premier démarreur en tête depuis le GP de Belgique du 28‑30 juillet 2025. Cette performance, saluée par le directeur d’équipe Andrea Stella, Team Principal de McLaren, représente le premier tableau d’honneur de la Scuderia depuis la pole d’Oscar Piastri à Zandvoort le 24‑26 août 2025.
Pourquoi Red Bull a perdu du terrain
Le cœur du problème réside dans le besoin de refroidir le moteur et les freins dans un air rarefié. Comme le note Pierre Waché, Chief Technical Officer de Red Bull, « la densité d’air est à environ 20 % inférieure à un circuit au niveau de la mer, donc la charge aérodynamique chute et le système de refroidissement doit travailler plus fort ». Cette contrainte oblige l’équipe à ouvrir davantage les buses d’air, ce qui diminue l’appui aérodynamique – un « compromis » que Stella a qualifié d’« inespéré » pour la configuration RB21.
Le pilote a d’ailleurs décrit la machine comme « sans grip, ne tourne pas, il n’y a aucune traction, ça glisse », rappelant ses difficultés à Budapest début juillet 2025, où la surchauffe des pneus avait déjà mis en évidence une faiblesse similaire.
Conséquences sur le championnat
Le classement actuel montre Oscar Piastri, 24 ans, menant le championnat avec 14 points d’avance sur Lando Norris. Verstappen, quant à lui, traîne à 40 points du leader, ce qui le contraint à remporter les cinq dernières courses pour espérer la victoire finale.
Les prochaines étapes du calendrier – São Paulo (1‑3 nov.), Las Vegas (22‑24 nov.), Qatar (29 nov.‑1 déc.), Abu Dhabi (6‑8 déc.) et Melbourne (13‑15 déc.) – ne laissent guère de marge d’erreur. En moins d’un mois, chaque point compté pourrait renverser la dynamique actuelle.
Réactions des équipes et du FIA
Après un incident de pratique où Verstappen a manqué l’apex du virage 4, la FIA a publié un amendement de règlement imposant aux pilotes sortis de la zone de dégagement de ne reprendre que après le virage 5 via la trajectoire asphaltée. Cette mesure vise à renforcer la sécurité, mais elle pourrait encore compliquer la gestion du carburant et des pneus pour Red Bull.
De son côté, le directeur général de McLaren, Zak Brown, a félicité son équipe tout en rappelant que « la piste ne favorise personne », laissant entendre que la prochaine course à São Paulo pourrait aussi être capricieuse.
Quelles leçons pour la fin de saison ?
Les ingénieurs de Red Bull devront vraisemblablement reconfigurer leurs canaux de refroidissement, peut‑être en sacrifiant davantage d’appui, afin de gagner en stabilité de température des pneus. Une autre option serait de réviser la stratégie de cambrure des roues, comme le proposaient certains analystes après le Grand Prix de singapour.
McLaren, quant à lui, semble profiter d’une configuration bien adaptée aux hautes altitudes. Si cette tendance se poursuit, la bataille pour la deuxième place du championnat pourrait rapidement se cristalliser entre Norris et Piastri, laissant Verstappen isolé en tête de la lutte pour le titre.
En bref
- Verstappen qualifié 5e à Mexico, 0,5 s derrière Norris.
- Compromis aérodynamique dû à la rareté d’air à 2 240 m d’altitude.
- Red Bull doit surmonter la surchauffe des pneus pour rester compétitif.
- Piastri mène le championnat, 14 pts d’avance sur Norris, 40 pts sur Verstappen.
- Cinq courses restantes décident du sort du titre.
Questions fréquentes
Comment l’altitude de Mexico influence-t-elle les performances des voitures ?
À 2 240 m, la densité d’air diminue d’environ 20 %. Moins de pression d’air signifie moins d’appui aérodynamique et un refroidissement moins efficace, obligeant les équipes à ouvrir davantage leurs prises d’air, ce qui réduit la force d’appui et augmente le risque de surchauffe des pneus.
Pourquoi Red Bull a-t-il eu des difficultés à trouver du grip à Mexico ?
Le besoin de refroidir le moteur a conduit à un compromis aérodynamique qui a limité l’appui sur les virages, surtout dans le secteur deux. Le pilote a ainsi rapporté une perte de traction et une glisse importante, aggravées par la chaleur des pneus accentuée par la rareté d’air.
Quel impact cela a-t-il sur le championnat du monde 2025 ?
Verstappen, deuxième du classement, passe à 40 pts du leader Piastri, ce qui rend mathématiquement nécessaire de remporter les cinq courses restantes pour rester en lice. La marge se resserre également entre Norris et Piastri pour la deuxième place.
Les règles du virage 4 changent‑elles la stratégie de Red Bull ?
Le nouveau protocole exige que les pilotes qui ratent l’apex utilisent la voie asphaltée après le virage 5. Cela limite les possibilités de récupération rapide et impose aux équipes de repenser la gestion du carburant et des pneus pour éviter des dépassements de limite de piste.
Quelles sont les perspectives pour les cinq prochains Grands Prix ?
Red Bull devra résoudre les problèmes de refroidissement pour rester compétitif, tandis que McLaren et Alpine pourront capitaliser sur leurs configurations plus adaptées aux circuits à haute altitude. La lutte pour le titre pourrait se décider dès São Paulo si Verstappen ne trouve pas rapidement une solution.